Poèmes de Tidiane
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Tidiane N'diaye a 20 ans officiellement; peut-être 23. Malien de Bamako, il compose des poèmes en français; en voici 2, que je n'ai en rien modifié.
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Respectes ta mère, sinon ta vie soit amère
Respectes la, sinon ta vie suivra en enfer
La malédict, c’est la terreur
Tu ne peut pas affronter sa fureur
Tu dois avoir peur de sa colère
Elle doit sûrement faire plus d’ mal que son contraire
Ces deux choses pairs mais surement claire
Que ça soit pure comme de l’air.
Gares-toi, toi qui agaces ta mère,
Sans regret dans le cœur
Primo = tu n’auras plus de répos
Tu sera un bandeau
Le fenéantisme sera ton boulo
Secondo= Ton cœur sera labo
La souffrance sera ton manteau
Elle te suivra jusqu’à dans ton tombeau
Alors si tu veux, jeune fougueux
Toi qui insulte ta mère, malheureux
Tu ne serai qu’un brebit galeux
Loi de tous les miséricordieux
Ta joie sera dans le feu…
Le Salut De L’immigré
Oh ! Immigré, voyageur ambitieux
Toujours motivé pour le désir des lieux.
Encore motivé pour le bien précieux.
Beni par les parents, les amis et les cieux
Tant mieux
C’est vrai la chance sourit aux audacieux
Mais parfois c’est ennuyeux, et même coûteux
Refrain : Je te salut immigré, brave étranger.
T toujours courageux mais aussi dévoué
Encore décidé prêt à affronter le danger.
Là bas, même si ça peut ça peut déranger
N’accepte jamais une dignité bafouée
Pourquoi abandonner le foyer ?
Pour aller se faire noyer.
Pourquoi être aussi courageux ?
Pour aller sous les machines se faire broyer.
Même si c’est bon d’être présomptueux.
Souvent aussi c’est aussi seuilleux.
Tel oiseau dans la nature
Tu avances toujours pour l’aventure
Animé et dévoué par volonté pure
Tu crois au destin qui est sûr.
Ainsi tu t’engages sans demi-mesure.
S’enfuir de la patrie qui est dure,
Retrouvé un pays dont l’économie est mure.
Et tant pis, même si ça peut nuire.
Quitter sa mère, pour aller périr dans la mer
Quitter son père, pour aller mourir dans le désert.
Quitter la douceur pour aller affronter la peur
Quitter la terre amer pour une terre de beurre
Oui vas-y, fuit le malheur
Oui vas-y retrouver le bonheur
Pour l’amélioration du foyer
Souvent il faut se forcer la main
Afin de s’éloigner de la faim
Tentez l’impossible pour gagner son pain
Et même si le destin nous joue le tour de faquin
Il faut garder l’esprit du bon samaritain