chez rosette, suite

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Qu'est-ce que Rosette? C'est un "maquis", c'est-à-dire un bistrot de basse zone, mal famé, que l'on trouve de partout en Afrique. Eclairage au néon fatigué, avec des personnages plus ou moins vicieux, que l'on peut trouver dans ces endroits riches en émotions, odeurs et sombres histoires.

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Chez Rosette pose la question cruciale: qu'est-ce que l'Afrique? Que cache-t-elle, que veut -elle, et que veut-elle montrer?

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Cette Afrique que l'on voit à travers un prisme occidental, et qui voudrait que la danse en Afrique ne soit que la danse africaine, et pas autre chose. "L'Afrique? mais ce ne sont que des noirs qui ont le rythme dans la peau?"

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L'Afrique doit apporter une danse représentative, se sachant regardée à travers elle. Avec Rosette, Kettly montre que l'Afrique doit dépasser ses complexes et cette image envoyée depuis des siècles à l'occident. Oui, la danse contemporaine est aussi africaine.

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"Chez Rosette" choque un peu, et met le spectateur mal à l'aise. La danse contemporaine en Afrique? Qui l'eut crû? Les conventions, les regards portés sur le corps, en prennent un sacré coup dans la gueule. Kettly a réussi son pari. Mélanger les genres et interpeller le spectateur.

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Entre modernité et traditions, l'Afrique se cherche, et la misère de ce continent dépasse le cadre de l'expression artistique traditionnelle. Pourquoi l'Afrique se cantonnerait-t-elle à amuser les touristes avec des danses folkloriques? Pour éviter le conflit avec l'Europe "évoluée"?

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"Chez Rosette" est un maquis où se croisent l'australien, le directeur d'assurance, un voyageur clandestin, une diva ainsi qu'une nymphomane.

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En intégrant des blancs sur scène, un albinos haïtien, des danseurs ayant grandi dans le rue dont un handicapé, Kettly veut dépasser les clichés conventionnels que portent les regards occidentaux sur l'Afrique.

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